dimanche 25 janvier 2015

The hunting ground: les universités américaines et le viol



 Il y a déjà bien longtemps que je suis bouleversé par toutes ces histoires de viols, comme je le suis par toutes les questions rattachées à l'intimidation et/ou à l'abus de pouvoir. Il m'arrive parfois de réagir maladroitement à ces questions, mais je ne voudrais surtout pas les passer sous silence. Kirby Dick et son équipe (il s'associe à la productrice Amy Ziering, photo) se sont attaqués à cette thématique en 2012 avec le documentaire The Invisible War (viols chez les militaires) et il récidive cette année avec The Hunting Ground. Il y a une véritable épidémie de viols sur les campus et j'étais terriblement déçu qu'une histoire présentée l'an dernier par le Rolling Stones Magazine s'avère peu solide. La cause est juste et noble et une histoire mal ficelée comme celle du Rolling Stone risque de discréditer toutes les autres histoires bien réelles. Pour contrer cette culture du silence sur divers campus il faut parler et la parole des victimes est celle qui a le plus de poids. Il faut du courage, de la détermination et un profond désir de changer les choses pour prendre la parole devant les caméras pour raconter pareille expérience et s'attaquer parfois à de généreux donateurs ou à des étudiants qui sont des vedettes au sein de leur institution. On protège jalousement des réputations et des carrières  au détriment du bien-être de toute la communauté et des jeunes femmes impliquées. Parce que oui, les victimes sont presqu'exclusivement des femmes. J'y vais donc de ma modeste contribution en plaçant la bande-annonce sur mon carnet web. Je vous laisse aussi un lien pour un article du L.A. Times. . The Hunting Ground paraîtra sur les écrans dans les salles de cinéma en mars 2015.

 Voici un passage de l'article du L.A. Times qui soulève un aspect très important.

 "Another difference, the filmmakers say, was that the fear around this issue was greater than in the military, with college faculty and administrators being especially reluctant to talk on camera as institutions circled the wagons to protect their reputations and their bottom lines.

"I was shocked at the reticence of the faculty and administrators to speak," says Ziering. "Speaking out could hurt your career. Even if you moved to another institution, you could be branded as a troublemaker."%% One factor that was the same as in "The Invisible War" was the heartbreaking nature of the stories these women tell, and the tendency of colleges and universities to blame the victims when they choose to report alleged incidents."

http://www.latimes.com/entertainment/movies/la-et-mn-sundance-hunting-ground-20150124-column.html

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