samedi 14 avril 2018

Donald Trump et la frappe inconstitutionnelle en Syrie


Pour la seconde fois de sa présidence Donald Trump a ordonné des frappes sans avoir d'abord obtenu l'accord du Congrès. Et pour la seconde fois le Congrès réagit très peu. Donald Trump n'est pas le premier président à se comporter de cette manière, son prédécesseur Obama l'a fait pour la Libye, mais il est troublant de constater qu'on fasse si peu de cas de la volonté des Pères fondateurs sur ce point. Le président a invoqué hier soir la "sécurité nationale", mais la situation en Syrie ne présente en rien un risque immédiat pour les États-Unis. Seule une menace directe contre les États-Unis justifie une décision assumée exclusivement par le président. Ceux qui défendent les décisions d'Obama et Trump invoquent les autorisations accordées à George W. Bush après le 11 septembre 2001. Ces autorisations concernaient cependant l'Irak et peuvent difficilement être invoquées pour la Syrie.

 "The fact that Trump ordered a one-off missile strike a year ago doesn’t change that calculation. The fact that almost no one in Congress spoke up when he did doesn’t change that calculation. The fact that foreign policy commentators fawned on that decision doesn’t change that calculation. The Constitution still requires congressional authorization for an attack on another country. The requirement is not a formality. It is in the Constitution for a reason. Congress’s failure to assert its prerogatives is—even though it may have become a craven habit—a matter of life or death for a self-governing republic.

The reason, as I have written before, is that no president—not Barack Obama and not Donald Trump—has the authority under the Constitution to “declare war.” Of all the toxic constitutional developments of the Obama years, by far the most disheartening is this: Obama’s unlawful intervention in Libya garnered strong criticism; but the harshest criticism came when Obama chose to obey the Constitution by asking for congressional authorization to strike Syria. For breaking the mold of presidential unilateralism, he garnered—and continues to garner—the undisguised scorn not only of his political enemies but even of many of his friends. That hostile verdict on his presidential leadership is the clearest sign that we have entered what future historians may describe as a post-constitutional era."

https://www.theatlantic.com/politics/archive/2018/04/the-unconstitutional-strike-on-syria/558044/

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